1. |
Soleil, soleil bleu
03:52
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La lune tourne sur ma peau, je ne fais plus l’enfant, non
Tu l’as mordu l’enfant, il s’est perdu,
Frissons d’un autre temps
Tu te souviens les rondes, tu te souviens les danses
De cette Nouvelle France, que nous cherchions
A l’ombre du grand saule en pleurs, et la groseille de l’été
Qui me séchait la bouche, était-ce un rêve ? Non,
Tu te glissais comme un fantôme
Tu m’indiquais les vignes claires, c’était juillet
Le raisin couvait son arôme
Soleil, soleil, soleil bleu
Combien de temps à rêver de l’amour ?
Soleil, soleil, soleil bleu
J’attendrai mille ans ton retour
Et puis de promenade en promenade,
Nous nous perdions dans les méandres
De nos craintes, de nos soupirs, de nos complaintes,
De nos espoirs aussi peut-être
Celui des amoureux seconds,
Transis par les faux bonds, la honte et le chagrin
Et par l’espoir aussi peut-être
Soleil, soleil, soleil bleu
Combien de temps à rêver de l’amour ?
Soleil, soleil, soleil bleu
J’attendrai mille ans ton retour
C’est toi les promesses à vingt ans,
C’est toi le délire de Cassandre
C’est toi les rires, c’est toi la peine,
C’est toi le chapelet de cendres
Après la mort de ceux qu’on aime,
C’est toi les Hauts de Hurlevent
C’est moi qui saigne
C’est toi les fjords de Norvège,
C’est toi la Lone Star d’Abilene
Toi la tristesse blonde, la rivière indolente
Toi le Serein qui s’impatiente, la migraine,
Moi qui te chante
Et que ce pont nous tienne
Et que ton règne vienne
Soleil, soleil, soleil bleu
Combien de temps à rêver de l’amour ?
Soleil, soleil, soleil bleu
J’attendrai mille ans ton retour
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2. |
Je brûle
03:05
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Cette maison, c’est le lieu de mon repos
Elle donne sur la rue pourtant, face au bistro
Un peu plus loin, la pharmacie, le groupe scolaire du village
Et tous ces gens qui passent, ils n’ont pas vraiment d’âge
Il est un étang aussi là-bas, quand j’ouvre grand la fenêtre du salon
J’y salue les eaux calmes, chaque matin
Et les eaux calmes me répondent, et je me sens revivre, tiens,
Elles me rappellent tes caresses, tes baisers,
Alors, je peux démarrer ma journée
Je brûle de mille feux,
Je brûle de mille feux
Je brûle
C’est une maison de pierre blanche,
D’où l’on observe les souvenirs de l’enfance
Et de la grande adolescence,
Je n’avais pas conscience des détours qu’il faudrait prendre,
Et peu importe,
Tout au bout je savais : le plaisir, les voyages, un baiser,
Alors, je peux démarrer ma journée
Je brûle de mille feux,
Je brûle de mille feux
Je brûle
Pour toi tu sais, ou tu ne sais pas peut-être, je te le dis alors, pour toi souvent je suis comme dans un grand brasier,
A la simple évocation de ton nom, de tes yeux, je brûle, je brûle, peut-être que je suis amoureux… Amoureux ?
Je ne sais pas, je ne sais plus
Et de toute façon je ne te le dirais pas
Pour ne pas t’effrayer
Pour ne pas m’effrayer aussi
Mais je brûle, je danse, pour toi,
Je ne me lasse plus d’être moi
Je brûle, je brûle, je brûle, de mille feux
Je brûle de mille feux,
Je brûle de mille feux
Je brûle
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3. |
Coming Home
03:11
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Babe I want to see your face again
I’m burning candles every day
I can’t forget the words you said
On the backseat of that old time Chevrolet
Caresses are meant to stay I guess
In memories of lonely hearted men
And you’re a free bird, you’re a free bird
I wish I could have known
I don’t want a cigaret, I want your love above it all
When I’m loosing ground I’m looking all over town
To see if there’s a chance
You’re coming home
Feeling tired and roughly made
In summer time but I can’t complain
I got your beauty in my head and that’s the compromise I made
To stand awake and proud
Dorothy she tried to help
She said the world is full of girls
With pretty eyes and long dark hair
You bet I tried, but I can’t compare
I don’t want a sip of gin, I want your love above it all
When I’m loosing ground I’m looking all over town
To see if there’s a chance
You’re coming home
You’re coming home
See if there’s a chance you’re coming home
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4. |
Hervé (ft. Miossec)
03:27
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Y avait Hervé qui s’enfilait les whiskys, les clopes et tout ça
Et puis bon Dieu, c’est pas normal d’avoir à s’accrocher comme ça
Tu sais les hommes en ont assez, des ombres qu’on leur donne
Y avait Hervé qui s’enfermait, qui jouait un vieux Dylan en ré
C’est de se placer sur l’échiquier dont on parlait à la récré
J’ai pas compris, j’y suis allé, puis j’ai grimpé et puis après ?
Pierrot dit : « bosse au lieu de parler, y en a qui crèvent parce qu’ils ont faim
Toi tu fais le fier parce que t’es bien, t’as des diplômes et un coussin
Faudra que tu te foutes ça dans la tête, la vie c’est pas toujours la fête ! »
Y avait Hervé qui reprenait tous les matins le même train
Le même métro bondé, toujours une fille à regarder
« Paris c’est beau » les gars, c’est faux, quand on décrit Paris-bureau
Y avait Hervé qui s’avançait dessus les dunes de la grande baie
Y avait la mer en face d’un homme, y avait l’océan qui grondait
A quoi ça sert l’immensité quand on n’est pas ce que l’on est ?
Un jour Hervé qui s’enfilait les whiskys, les clopes et tout ça
Il a dit « venez les gars les filles, on se fait la malle à New Orleans »
Les gars les filles, ils l’ont regardé, et puis Pierrot il a craché
Alors Hervé il est retourné dessus les dunes de la grande baie
Y avait la mer en face d’un homme, y avait l’océan qui grondait
Il a pensé aux gens qu’il aime, puis il a sauté, il a sauté,
Il s’est enfoui dans l’océan, il a brisé la société
Il a dit merde à tout un monde, il est parti comme il voulait
Mon vieux Hervé si t’es par là, sache qu’on est tous bien fiers de toi,
Puis qu’on est plein dans l’antichambre, on n’est pas loin d’être une armée
On sait pas trop se révolter, mais si c’est vrai ce qui est raconté
Et ben on fera comme toi quand on te suivra, la tête en bas, on sourira
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5. |
Bloody Mary
04:20
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Troisième Bloody Mary, ce soir l’alcool te fait sourire
Et nous nous connaissons à peine
Ta lèvre supérieure s’agite, et brûle dans mon cœur l’envie
De redresser les ailes
Là où je vis, là-haut, je ne vois plus le ciel
Depuis qu’une ombre a traversé mon nid
Mais j’aime quand tu souris
Et nous nous connaissons à peine
Nous nous connaissons à peine
Nous nous connaissons à peine
Tu parles d’une histoire avec un homme qui faisait sourdre ta vingtaine
Mais il a trahi ton corps en voulant coupler son plaisir à d’autres chaleurs que la tienne
J’exhume ma rupture avec une encre qui fit de moi cette plume frêle
J’ai perdu trop de temps, brisé mon âme de regrets, ce soir veux-tu être ma reine ?
Car moi je te regarde et dans tes yeux je vois la lumière d’un refrain
Et tu te loves sur mon lit, et tu te plains de cette vie, tu me souris, car ça va mieux ce soir tu dis
Et moi je te regarde, et dans le blond de tes cheveux je mets la main
Et nous nous connaissons à peine
Nous nous connaissons à peine
Là où je vis, là-haut, je ne vois plus le ciel
Depuis qu’une ombre a traversé mon nid
Mais j’aime quand tu souris
Et nous nous connaissons à peine
Nous nous connaissons à peine
Nous nous connaissons à peine
Bloody Mary je t’aime
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6. |
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J’aimerais tant que tu reviennes
Que tu me délies de mes peines
Et dans ta robe un peu usée
C’est toi qui me réparerais
Dans cette ville où je me noie
Où l’on dessinerait nos lois
Je te définirais en reine
J’aimerais tant que tu reviennes
J’aimerais tant que tu m’emmènes
Que tu me danses que tu me tiennes
Alors on déploierait nos ailes
J’aimerais tant que tu reviennes
J’aimerais tant que tu reviennes
Et l’on se ferait des poèmes
Tu serais belle au mois de mai
Et nos âmes s’embraseraient
Et si tu reviens cette fois
Je te protégerai du froid
Et je te rendrai tes je t’aime
J’aimerais tant que tu reviennes
J’aimerais tant que tu m’emmènes
Que tu me danses que tu me tiennes
Alors on déploierait nos ailes
J’aimerais tant que tu reviennes
J’aimerais tant que tu reviennes
J’aimerais tant que tu m’emmènes
Et que l’on brise notre carême
J’aimerais tant que tu reviennes
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7. |
Comme on est bien
04:22
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J’ai cru poser mes mains sur ta robe claire
Mais ta robe était froissée, tu l’as laissée, tu ne portes plus rien
Tu dis que tu es bien, mais tu regardes en arrière
Et tu trembles à mon sourire, tu me questionnes, et je tremble du tien
Si tu lisais dans mes songes ce soir jusqu’à demain
Tu crèverais les ombres de cet indicible entrain
Vois, comme on est bien
Et si nous partions ensemble sur les grandes gondoles
A Venise ou à Sion, là où l’esprit s’envole
Oh ! comme on est bien
Et chaque jour, nos peines étranglent le temps
Et le temps de demander de l’aide, on se referme, et l’on se disait grands
Et tu résistes encore, comme au défi des rêves
Mais le rêve c’est toujours ta peau contre ma peau, le rêve c’est maintenant
Tu me crois ?
Si tu lisais dans mes songes ce soir jusqu’à demain
Tu crèverais les ombres de cet indicible entrain
Vois, comme on est bien
Et si nous partions ensemble sur les grandes gondoles
A Venise ou à Sion, là où l’esprit s’envole
Oh ! comme on est bien
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8. |
Mon capitaine
03:52
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J’ai connu quelqu’un qui naviguait si bien
Que rien ne pouvait l’arrêter
Il voguait serein sur des flots incertains
Non rien ne le retient jamais
Derrière certains hommes derrière quelques destins
Se cache une force inconnue
Qui transporte et inspire les plus profonds désirs
Et que connaît mon ami c’est sûr
Le pouvoir qu’il a, moi seul je l’ai su
Mais j’ai laissé mon capitaine, je l’ai perdu de vue
J’étais son élève, il a fait ma fortune
En m’indiquant l’étoile du nord
Il me guidait sans peine sur les grandes lagunes
Et n’avait ni regrets ni remords
Il m’aimait je crois malgré quelques débats
Sur le sens de l’errance et du vide
Jusqu’au jour où tremblant je lui dis « il est temps »
« A mon tour, d’aller faire ma vie »
Le pouvoir qu’il a, moi seul je l’ai su
Mais j’ai laissé mon capitaine, je l’ai perdu de vue
Un soir sur le port je l’ai trouvé figé
Fatigué, accoudé à la barre
Le vent souffle au dehors, c’est un marin usé
Qui chavire quelque peu du regard
Puis il s’est relevé, m’aurait-il remarqué ?
Il déploie sa grand-voile en silence
Et j’observe plein de peine, mon vieux capitaine
S’enfoncer dans l’océan immense
Le pouvoir qu’il a, moi seul je l’ai su
Mais j’ai laissé mon capitaine, je l’ai perdu de vue
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9. |
Le visage des anges
02:57
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Souvenir des brumes de novembre
Le temps se tasse, et grandit le silence
J’ai chaud, j’ai froid, faut-il ce soir que je flanche ?
J’ai vu de près le visage des anges
Un ange brun qui touché me fait choir
Sur un ange éteint venu là par hasard
Et celui qui s’abat par-dessus moi de tout son poids
S’écroule comme on écoule l’espoir
Passent, passent, passent les semaines
De cauchemars en chrysanthèmes
Tremble encore l’horloge de Voltaire
Nos cœurs défaits, cœurs de poussière
Trois ombres grises qui hurlent à la haine
Le Dieu d’amour a perdu ses fidèles
Et moi qui n’ai jamais connu le ciel
J’entends pleurer l’archange Gabriel
Et la main qui vient d’un garçon de mon âge
Serait-ce la main d’un prophète, d’un mage ?
Lorsqu’il me prend, me tire de ce carnage
Je n’ai jamais revu son visage
Passent, passent, passent les semaines
De cauchemars en chrysanthèmes
Tremble encore l’horloge de Voltaire
Nos cœurs défaits cœurs de poussière
Souvenir des brumes de novembre
Je temps se tasse et grandit le silence
J’ai chaud, j’ai froid, faut-il ce soir que je flanche ?
J’ai vu de près le visage des anges
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